Nous, étudiant-e-s de l’université Paul Valéry, réuni.e.s en Assemblée Générale le 10 mars, exigeons, comme l’ont déjà fait des centaines d’étudiant-e-s du Mirail, de Paris 8, de Grenoble, le retrait pur et simple du projet de loi sur le Travail et des mesures immédiates pour lutter contre la précarité.
Dire, comme le fait la Ministre Mme El-Khomri, que ce serait « absurde » que les jeunes se sentent concerné-e-s par cette loi qu’ils n’auraient pas « comprise », c’est prendre les jeunes pour des imbéciles. Nous avons bien compris le projet de loi, et c’est pourquoi nous le refusons. Nous refusons de travailler plus (jusqu’à 46 heures par semaine) pour gagner moins. Nous refusons de nous faire virer encore plus facilement pour grossir les chiffres du chômage qui nous touchent déjà particulièrement.
Ce refus, nous entendons l’exprimer dans la rue et par le nombre. A dix ans de la lutte contre le CPE, c’est bien le spectre d’une mobilisation massive de la jeunesse convergeant avec celle des travailleur.se.s qui hante le gouvernement. C’est ce qui explique le report de la présentation du projet de loi devant le conseil des ministres. Avant même que nous ne soyons descendu.e.s dans la rue, la peur a déjà commencé à changer de camp !
Nous comptons bien donner raison à cette peur, et nous ne nous laisserons pas tromper par les manœuvres du gouvernement. Loin d’attendre assis la présentation d’une nouvelle mouture du projet de loi, c’est le moment de se mobiliser massivement pour imposer son retrait pur et simple. En ce sens, le 9 mars a été une échéance très importante et n’est en même temps qu’un début.
Nous sommes conscient-e-s que pour faire reculer définitivement le gouvernement, c’est un mouvement d’ensemble dans la durée qui sera nécessaire.
C’est pourquoi nous appelons à une prochaine AG le 15 mars à 10h (amphi A) et invitons l’ensemble des personnels universitaires de Paul Valéry à faire de même.
Nous nous joignons à l’appel à manifestation samedi 12 mars contre l’état d’urgence et pour le retrait de la loi travail (départ de Plan Cabanes à 14h).
Nous invitons l’ensemble des universités réunies en Assemblée Générale :
– à appeler à une nouvelle journée de mobilisation nationale le 17 mars prochain
– à travailler à la massification du mouvement par un travail d’explication patiente sur les conséquences de cette loi
– à ce que des initiatives soient prises pour faire le lien avec les travailleur-euse-s et les lycéen-e-s mobilisé-e-s, dans la perspective d’un tou-te-s ensemble
– à travailler dès maintenant à la coordination des universités en lutte après la manifestation du 17 mars