A la suite du communiqué envoyé le mardi 03/10 par la présidence de l’université sur l’ensemble des mailing-lists, nous, étudiant-e-s organisé-e-s en comité de mobilisation unitaire à la suite de l’assemblée générale du 21 septembre, tenons à donner notre version et à rappeler que nous, contrairement à ce que prétend Mr Gilli, sommes à l’origine de la tenue de l’AG du 03/10 et non les syndicats Solidaire et SCUM. Nous estimons que les faits imputés sont rapportés par la présidence sont mensonger. L’objectif est clair : cliver les étudiant-e-s et personnel-le-s, manœuvre habituelle de la direction de l’université.
Dès le début de cette assemblée générale, la direction de l’université a en effet tenté d’en empêcher la tenue. Nous rappelons que les étudiant-e-s présent-e-s dans l’amphi à ce moment-là cherchaient légitimement à s’organiser contre les attaques du gouvernement Macron-Philippe. Attaques allant de la généralisation de la sélection à l’université à la casse systématique de leurs droits en tant que futur-e-s salarié-e-s.
Face aux 150 étudiant-e-s présent-e-s, la direction de Paul Valéry a bien été obligée de lâcher prise en laissant l’AG se tenir. Des membres de direction ont cependant décidés de rester dans l’amphi. Evidemment, il n’était pas question pour eux de prêter main forte aux étudiant-e-s mobilisé-e-s, mais bien de surveiller ce qui pouvait se dire, se faire, et par qui.
Un vote a alors eu lieu, le résultat a été sans appel : la grande majorité des participant-e-s à l’AG ont demandé pacifiquement à la direction de quitter l’amphi. Ils/elles n’avaient en effet pas leur place dans l’AG puisqu’ils sont opposés à la mobilisation. Ces dernier-e-s sont cependant restés, s’opposant ainsi à la décision collective. Cela a alors entrainé une augmentation palpable de la tension, s’achevant par l’arrachage du téléphone d’un étudiant qui filmait la scène par un membre de la direction.
Mr Gilli nous parle alors d’un blessé léger, sans plus de précision, pour faire peur. En outre, et sans preuve à l’appui, il met en cause un « groupe d’individus extérieur à l’université ». Pour notre part, nous dénonçons une manœuvre qui a provoqué un incident dont la responsabilité incombe aux membres de la direction qui ont essayé de s’imposer en force contre la majorité des présent-e-s. Notre conception est celle d’une université ouverte à toutes et tous, et nous affirmons que nous ne ferons pas « le ménage dans nos rangs », comme l’a lancé avec mépris l’une des membres de cette direction présente ce matin-là. Nous exigeons le retrait total des mesures de répression ; plainte et poursuites ; annoncées par Mr Gilli, et affirmons notre volonté de ne rien laisser passer en matière de répression dans la suite du mouvement.
Le comité de mobilisation incite les étudiant-e-s à ne pas se laisser diviser par cette stratégie de division appliquée par la présidence de notre université : nous sommes des individus qui luttons pour nos droits.
Continuons à nous mobiliser !
Prochains rendez-vous :
- Samedi 7 octobre : manifestion contre l’état d’urgence, à l’appel de l’assemblée générale contre l’état d’urgence. Rdv 15h à la préfecture.
- Mardi 10 octobre : manifestation à l’appel de la fonction publique et de l’enseignement supérieur. Rdv 10h30 au Peyrou.
L’AG étudiante appelle à en faire une journée de convergence public-privé avec grève générale reconductible, non seulement contre les attaques portées aux fonctionnaires mais aussi contre la loi travail XXL. La manif sera suivie par une AG Inter Pro.
- Jeudi 12 octobre : rassemblement contre la sélection à l’université, à l’occasion de l’inauguration du site St Charles en présence de la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal. Rdv 9h30 à St Charles (tram Albert 1er)
- Prochaine assemblé générale étudiante mardi 17 octobre à 11H